Bordeaux 2016, les notes de James Suckling sortent

Le millésime 2016 à Bordeaux restera gravé dans l’histoire comme l’un des plus réussis de ces dernières décennies. Bénéficiant d’un climat contrasté – un printemps pluvieux suivi d’un été sec et ensoleillé – ce millésime a offert des conditions de maturation idéales. Le résultat : des vins profonds, équilibrés, marqués par la fraîcheur du fruit et une grande précision tannique.

Dès les premières dégustations en primeur, les experts ont été unanimes. Parmi eux, James Suckling, l’un des critiques les plus influents du monde du vin, n’a pas tardé à saluer la qualité exceptionnelle de 2016 avec des notes généreuses et enthousiastes. Aujourd’hui, en 2025, ces vins entrent dans une phase de maturité séduisante : ils commencent à exprimer toute leur complexité tout en conservant un beau potentiel de garde.

Que l’on soit amateur de grands Bordeaux ou passionné de dégustation, le moment est idéal pour (re)découvrir ces cuvées, guidé par les notes expertes de James Suckling.

Les révélations du millésime

Parmi les surprises les plus marquantes du millésime 2016, James Suckling a mis en lumière plusieurs châteaux qui ont franchi un cap dans la qualité. C’est le cas notamment de Château Calon-Ségur, dont la profondeur et l’élégance ont séduit les dégustateurs, ou encore de Malescot Saint-Exupéry, qui signe un 2016 énergique et soyeux.

Le critique a également salué l’engagement de certaines propriétés dans une viticulture plus respectueuse. Plusieurs domaines en conversion ou en certification biodynamique ont proposé des cuvées d’une grande pureté, exprimant pleinement la typicité de leur terroir. On pense notamment à Château Palmer, Durfort-Vivens, Ferrière ou encore Alter Ego de Palmer, tous plébiscités pour leur finesse et leur équilibre.

Ces révélations illustrent bien une dynamique de renouvellement dans le Bordelais, où tradition et innovation se conjuguent pour créer des vins toujours plus aboutis.

Les notes de James Suckling : un verdict sans appel

À la publication de ses notes en 2017, James Suckling a frappé fort : de nombreux crus classés ont franchi la barre des 97/100, certains atteignant même le score maximal de 100 points. Le critique américain a salué l’élégance du millésime, sa fraîcheur aromatique et sa structure équilibrée, tout en soulignant l’homogénéité exceptionnelle de la qualité dans toutes les appellations.

La rive gauche a particulièrement brillé. Les appellations Pauillac, Saint-Julien, Margaux et Saint-Estèphe ont vu leurs crus classés atteindre des sommets, avec souvent deux à trois points supplémentaires par rapport à 2015. Les Premiers Grands Crus Classés comme Château Lafite Rothschild, Château Margaux ou Château Mouton Rothschild ont confirmé leur suprématie, mais des Deuxièmes Crus tels que Pichon Baron, Montrose ou Rauzan-Ségla n’étaient pas en reste.

La rive droite, quant à elle, s’est montrée un peu plus hétérogène. Saint-Émilion et Pomerol ont proposé de belles réussites, notamment pour les propriétés maîtrisant bien leur extraction. Les notes sont restées globalement stables par rapport à 2015, avec toutefois quelques pépites saluées par Suckling.

Côté Pessac-Léognan, les rouges comme les blancs se sont montrés très élégants. Et si les blancs secs n’ont pas tous atteint le niveau du millésime 2011, leurs notes n’en restent pas moins excellentes, avec une belle tension et une pureté aromatique très appréciées.

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